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Quelques habitations...

La maison de Neptune et Amphitrite

La maison romaine est un espace fermé sur lui-même. Elle dispose d'une cour centrale, l'atrium avec un bassin et un petit autel sur lequel s'effectue les rites domestiques. Elle est divisée entre espaces privés, espaces de services et parfois même espaces publics quand il s'agit de la domus d'un homme important. Les décors et le mobilier sont importants dans une maison, ils sont le reflet du statut de leur propriétaire. 

La maison du Salon Noir

La maison de l'Atrium Corinthien

Cette maison tient son nom de son salon, peint en rouge sur fond noir dans la manière du IVe style, particulièrement raffiné, et s’ouvrant sur le péristyle.

Le leitmotiv architectural est respecté, on rentre à travers le vestibule, puis l’atrium, le tablinium et enfin le péristyle. La disposition de la maison donne à voir le jardin à partir de toutes les pièces. Le pavé de cette dernière est un parfait mélange entre de la mosaïque noire et blanche.

La particularité de cette maison est son agencement architectural et sa richesse picturale. Ouverte sur deux rues, elle laisse également rentrer une abondance de lumière et une aération constante. 

Cette maison est l’une des plus anciennes de la ville. Elle tient son nom de l’atrium qui possède sur chaque côté 3 colonnes corinthiennes en briques. Le sol est décoré d’éclats de marbre polychrome, et la décoration est du quatrième style.

Cas exceptionnel d’Herculanum, son atrium ne suit pas les règles traditionnelles. En effet, il est substitué à une cour-jardin à péristyle. L'impluvium, quant à lui, est remplacé par un bassin. Il n'est pas dans l'axe de l'entrée et ne donne pas sur un tablinium ou triclinium, qui était destiné à la réception et aux banquets.

Les diverses pièces ont été facilement identifiées, comme les chambres à coucher, destiné à une seule fonction, elles sont donc plus petites et simple au niveau de la couche picturale.

La maison du Squelette

La maison du Squelette est le résultat d’une fusion de trois maisons plus petites. Ce n’est pas une domus aristocratique mais on y retrouve des espaces de réceptions riches avec de somptueuses décorations. Cette habitation se distingue par l’originalité de son plan. L’entrée est richement décorée de mosaïques à fond noir, elle mène à l’atrium (14) totalement couvert qui servait de pièce d’orientations pour accéder aux autres espaces.

 

On remarque que cette habitation ne dispose d’aucun espace découvert contrairement aux autres maisons, à la place on trouve un système de pièces associant un triclinium et un nymphée comme dans la pièce 6 ou 10 du plan. Les murs de la pièce 10 sont décorés de vues de jardins.

 

Latrium 14 mène au Nord de la domus à un grand triclinium (6) et un nymphée (16). Le nymphée était décoré de mosaïques disposées en frises. Il est composé de deux colonnes en briques et d’un bassin à double vasque. Au registre supérieur, les mosaïques représentent 7 panneaux sur fond bleu. Il n’en reste que 6 : 3 in situ et les 3 autres au Musée d’Archéologie National de Naples.

La maison ouvre sur le cardo IV et se situe à côté d’une grande boutique de denrées alimentaires avec laquelle elle communique. L’atrium n’est pas très grand mais est joliment décoré. Au fond de cet atrium se trouve un petit tablinum avec des restes de décorations de mosaïques en opus sectile dont une partie a été démontée au XVIIIe siècle. Quant à la peinture murale, nous pouvons observer quelques traces de peintures du IVe style avec de part et d’autre des éléments architecturaux.

 

Ce petit tablinum ouvre sur une courette intérieure avec une somptueuse mosaïque en pâte de verre dont la représentation centrale donne son nom à la maison. Neptune et Amphitrite sont représentés sur un fond jaune or et bordés de bandeaux verticaux. Dans le laraire de l’atrium, deux plaques ont été découvertes dont l’une portait le le nom de l’artiste : « Alessandro Ateniese dipinse ».

 

Le propriétaire de cette maison avait un goût certain des belles choses, une statuette du dieu Jupiter a été retrouvée dans l’atrium. Elle est aujourd’hui conservée au Musée d’Archéologie National de Naples.

  • GUIDOBALDI, Maria-Paola, ESPOSITO, 2012, Herculanum. Italie : Ed. Actes Sud, 352 p.

  • SAURON, Gilles, 2009, Dans l’intimité des maîtres du monde : Les décors privés des romains. Barcelone : Imprimerie Ingoprint, 305 p. Coll. Antiqua

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