Une mosaïque est un assemblage au moyen de ciment de petits éléments distincts (tesselles) destinés à décorer une surface plane ou courbe, préalablement préparées en série. Elles sont principalement constituées de ciment et de tesselles. Avant d'être un décoratif, c'est un art fonctionnel destiné à l’architecture. C'est à l’origine un type de pavement pour l'étanchéité.
VITRUVE, dans son livre VII de De Architectura, décrit la technique et nous fait part des différentes strates qui composent la mosaïque :
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Le statumen de 8 à 15cm en grosses pierres qui sert de fondations.
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Le rudus de 10 à 12cm, un mortier de chaux mélangé à du sable du gravier, de la terre cuite et des eclats de pierre.
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Le nucleus de 2 à 3cm, un mortier de chaux mélangé à de la brique (couleur rosée). La qualité de la mosaique dépend de cette couche.
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Le lit de pose, composé d’une couche de chaux très fine, sur laquelle on pose les tesselles, qui constitue le « tessellatum ». Les tesselles sont scellées par une couche très fine constituant le mortier de bain de pose (sable, poudre de marbre et de chaux).
Plusieurs types de mosaïques ont été retrouvés :
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L'opus lapili : C'est la technique la plus ancienne avec galets de rivière noirs et blancs.
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L'opus tessellatum : On utilise des pierres taillées en tesselles. Elles sont taillées dans des matériaux divers et mesurent de 0,5cm à 3cm.
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L'opus vermiculatum : On utilise des tesselles de matériaux différents (pierre, terre cuite, or, verre) mesurant de 1 à 3 mm. Cette technique est utilisée uniquement pour les mosaïques pariétales.
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L'opus sectile : Cette technique est réalisée avec des plaquettes de marbre ou de verre très grosses pour former des dessins géométriques ou figuratifs.
La mosaïque
Thermes des femmes, opus tesselatum Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Herculanum#/media/File:Ercolano_terme_femminili_mos.JPG
Pavement au premier plan en opus tesselatum et au second plan en opus sectile Source : Tara Accart
Mosaïque murale de décoration en opus vermiculatum Source : http://www.campanie-campania.net/herculanum-maison-de-neptune-et-d-amphitrite.html
Thermes des femmes, opus tesselatum Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Herculanum#/media/File:Ercolano_terme_femminili_mos.JPG
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GUIDOBALDI, Maria-Paola, ESPOSITO, 2012, Herculanum. Italie : Ed. Actes Sud, 352 p.
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NERAUDAU, Jean-Pierre, 1997, L’art Romain. 2eme édition. France : imprimerie des presses universitaires de France, 128 p. Coll. Que sais-je ?
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RAMAGE, Andrew, RAMAGE, Nancy, 1999, L’art Romain. Chine. 320 p
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TURCAN, Robert, 2002, L’art Romain, 2eme édition. Paris : Ed. Flammarion, 304 p.